Alors que le Maroc s’apprête à coorganiser la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal, le pays est au cœur d’une vive controverse. Selon la Coalition internationale animale, jusqu’à 3 millions de chiens errants pourraient être tués dans le cadre d’une vaste opération de « nettoyage » des villes, en prévision du tournoi.
Cette campagne, qualifiée d’inhumaine par les défenseurs des animaux, suscite une indignation croissante. La primatologue Jane Goodall a personnellement interpellé la FIFA dans une lettre ouverte, dénonçant une cruauté inutile : « Il existe des moyens éthiques pour réguler la population canine. Rien ne justifie un tel carnage sous prétexte d’un événement sportif. »
La Fondation Bardot a également réagi, appelant la FIFA et les autorités à faire preuve d’exemplarité. « Un événement tel que la Coupe du monde devrait incarner des valeurs positives, pas être entaché par des violences envers les animaux ».
Des méthodes brutales toujours en vigueur
Le Maroc fait face à une problématique récurrente de chiens errants, notamment en raison des risques de rage. Mais faute de campagnes efficaces de vaccination ou de stérilisation, les autorités s’appuieraient encore sur des méthodes radicales. D’après les ONG, 300 000 chiens seraient tués chaque année, dans des conditions souvent atroces : empoisonnements, tirs à balles réelles, ou transferts vers des structures se révélant être des crématoriums.
Si le gouvernement marocain affirme que ces pratiques ont cessé depuis 2024, les associations évoquent une recrudescence des massacres depuis l’annonce de l’organisation de la Coupe du monde. Une tendance alarmante que beaucoup dénoncent comme une stratégie d’apparence, au détriment de la vie animale.