Depuis sa création, Anymal milite contre le lobby de la chasse pour faire cesser des pratiques cruelles et désapprouvées par une majorité des français.
Si la chasse tue des millions d’animaux chaque année en France, visant des espèces soi-disant nuisibles, elle est aussi responsable de la mort d’êtres humains. On compte tous les ans en France une centaine d’accidents de chasse, causant une dizaine de morts et de nombreuses blessures graves. En 20 ans, plus de 410 personnes ont perdu la vie lors d’un des 2 792 accidents de chasse recensés par l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage).
« On va tuer des animaux innocents pour le loisir, pour le plaisir. C’est immonde. La chasse, c’est un assassinat légal. » – Brigitte Bardot.
Anymal s’associe à la fondation Bardot dans ses demandes au gouvernement :
- la déclassification de toutes les espèces dites « nuisibles »
- l’interdiction des chasses « traditionnelles » et cruelles (chasse à courre, vénerie sous terre, etc.)
- l’interdiction de toute forme de piégeage
- l’interdiction des lâchers de gibier d’élevage
- l’arrêt de la chasse le dimanche, où sont recensés le plus d’accidents
- la mise en place d’un permis de chasser à points et du contrôle alcootest des chasseurs.
UNE MINORITÉ PRIVILÉGIÉE GRÂCE À UN PUISSANT LOBBY
Cela fait 50 ans que le nombre de chasseurs ne cesse de diminuer, pourtant leurs prérogatives se renforcent. Selon l’Observatoire National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), un peu moins de 1,1 millions de chasseurs détiennent un permis de chasse en 2018. Soit à peine 1,7% de la population !
Entrée en vigueur le 11 juin 2019, la baisse de moitié du prix du permis de chasse pour la formule complète « petit et grand gibier » est un cadeau électoral d’Emmanuel Macron aux chasseurs. Et une preuve supplémentaire de l’influence du lobby de la chasse jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Elisabeth Borne, ministre chargée de l’Écologie à partir de juillet 2019 en remplacement de François de Rugy, le prouve à nouveau dès le 20 août suivant en invitant Willy Schraen, président de la Fédération nationale des Chasseurs, sans même répondre aux demandes d’entretien des associations et ONG de protection des animaux et de l’environnement.
La politique pro-chasse du gouvernement est toujours En Marche… arrière !
Puis, par arrêté signé le 31 juillet 2019, Elisabeth Borne autorise la chasse de 6 000 Courlis cendrés à partir du 3 août suivant, sourde aux avis scientifiques alarmant sur le mauvais état de conservation de l’espèce.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux – LPO attaque cet arrêté, qui sera suspendu fin août par le Conseil d’État. La ministre n’en reste pas là, puisqu’elle s’apprête à la fin de l’été 2019 à prendre un nouvel arrêté permettant de tuer 30 000 Tourterelles des Bois, alors que l’espèce est menacée d’extinction au niveau mondial et inscrite sur la liste rouge de l’UICN.
Ulcéré par l’omniprésence du lobby chasse à l’Elysée, Nicolas Hulot quitte ses fonctions de ministre de la Transition Écologique en août 2018. Il est remplacé par François de Rugy, dont les premières décisions clairement pro-chasse révèlent la complicité de la présidence d’Emmanuel Macron avec le lobby des chasseurs. La chasse aux voix électorales est également le sport favori des politiques…
Forte de cette complicité, la Fédération Nationale de la Chasse (FNC) multiplie les provocations : campagne de communication présentant les chasseurs comme les premiers écologistes de France, annonce de la réouverture des chasses présidentielles financées par la République, baisse de moitié du prix du permis de chasse national, prosélytisme pro-chasse dans les écoles, etc.
Le 2 novembre 2018, la FBB et 74 organisations et associations de protection animale ont réagi en s’alliant pour publier un Manifeste contre les excès et provocations de la chasse qui remet en cause la politique cynégétique française.
Le 2 novembre 2018, la FBB et 74 organisations et associations de protection animale ont réagi en s’alliant pour publier un Manifeste contre les excès et provocations de la chasse qui remet en cause la politique cynégétique française.
En avril 2019, un nouveau coup est porté à la faune sauvage de notre pays : les Sénateurs dénaturent le projet de loi consacrant la fusion entre l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) et l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) en janvier 2020.
Le 19 avril suivant, la Fondation Brigitte Bardot et 44 autres ONG signent une réaction commune, demandant au gouvernement, qui a le dernier mot, d’en revenir au consensus sorti de la première lecture à l’Assemblée nationale.
À défaut, toutes les espèces seraient susceptibles d’être chassées à partir du moment où elles sont en bon état de conservation ou posent des « problèmes », comme les espèces classées nuisibles. Des dérogations seraient accordées pour chasser les oiseaux migrateurs après la fermeture de la chasse et les modes de chasses traditionnelles (chasse à la glu, étranglement avec des collets, écrasement des oiseaux sous des pierres plates…) entreraient dans le « patrimoine cynégétique national ».
Il serait même instauré un délit d’entrave à l’action de chasse puni de un an d’emprisonnement et 30 000€ d’amende !
PLUS DE 30 MILLIONS D’ANIMAUX TUÉS CHAQUE ANNÉE
La France détient de tristes records de chasse en Europe : 30 millions d’animaux sont tués chaque saison et 5 millions sont blessés.
20 millions d’animaux tués par les chasseurs sont élevés, puis relâchés dans la nature pour être tirés à vue : 14 millions de faisans, 5 millions de perdrix grises et rouges, 1 million de canards colvert, 40 000 lièvres de France, 100 000 lapins de garenne, 10 000 cerfs et 7 000 daims…
Notre pays autorise également la saison de chasse la plus longue d’Europe : 9 mois de permis de tuer dans la nature !
Certaines périodes de chasse sont régulièrement étendues, comme celles qui concernent les oiseaux migrateurs. Début 2019, un arrêté du ministère de la Transition écologique et solidaire tente (pour la 12ème fois !) de prolonger jusqu’à fin février la chasse des oies cendrées, pourtant fixée par un décret européen à fin janvier.
Aussitôt, Brigitte Bardot exprime son indignation dans une lettre ouverte au ministre François de Rugy. Saisi par les défenseurs de la faune sauvage, le Conseil d’État finit par suspendre cet arrêté, qui aurait permis aux chasseurs de tuer 4 000 oies cendrées supplémentaires !
Notre pays est enfin le seul en Europe où la chasse est autorisée tous les jours de la semaine, même le dimanche !
Le principe d’un jour national sans fusil, adopté par la loi Voynet sur la chasse en 2000, a en effet été supprimé par la loi Bachelot dès 2003. Pratiquée le mercredi, jour de sorties scolaires, ou les samedi et dimanche, quand familles et amis font des sorties nature, la chasse met tout simplement en danger des vies humaines.
La population des milieux ruraux est la première à être victime des chasseurs. D’autant plus que, depuis 1982, il n’existe plus de périmètre de sécurité autour des habitations !
UNE CENTAINE D’ACCIDENTS DE CHASSE PAR AN
Un homme de 77 ans abattu par un chasseur alors qu’il cueillait des champignons (novembre 2019), un cycliste tué par un tir lors d’une battue au gros gibier (octobre 2018), une femme de 69 ans tuée dans son jardin par un chasseur croyant voir un cerf à travers une haie (octobre 2017), une fillette de 10 ans grièvement blessée par un chasseur tirant sur un faisan alors qu’elle pique-niquait avec sa famille (septembre 2018)…
Tous les ans, les accidents de chasse causent des centaines de blessures graves et plus d’une dizaine de morts ! La saison de chasse mai 2018-juin 2019 a provoqué 131 accidents corporels, dont 7 décès. Ce triste bilan est en hausse par rapport à la saison 2017-2018, qui avait causé 113 incidents accidents, dont 13 mortels. La saison 2019 vient de commencer, et l’on déplore déjà deux morts et plusieurs blessés…
Près de 60 % des accidents de chasse ont lieu le dimanche, lorsque la nature est fréquentée par des familles en promenade, des randonneurs, des joggeurs ou des cyclistes. L’État doit garantir à tous la liberté de se promener en forêt, ou de pratiquer un sport ou un loisir dans la nature, en toute sécurité !
« Les chasseurs, qui représentent 1,5 % de la population, empêchent 98,5 % des Français de profiter des activités de plein air en toute sécurité » – Christophe Marie, Porte-parole de la FBB.
UNE MAJORITÉ DE FRANÇAIS OPPOSÉE LA CHASSE
Un sondage IFOP réalisé pour la Fondation Brigitte Bardot en novembre 2017 révèle que 71 % des Français se sentent en insécurité lorsqu’ils se baladent dans la nature en période de chasse.
79 % des personnes interrogées sont favorables à la réduction de la durée de la période de chasse et 82 % se prononcent en faveur du dimanche comme journée non chassée.
84 % des sondés se disent contre la pratique de la chasse à courre, considérée comme une pratique barbare.
66 % des Français interrogés sont également opposés à la réglementation qui autorise toute l’année la destruction de 18 espèces classées nuisibles et 89 % se prononcent pour l’interdiction de la chasse aux trophées et leur importation en France, qui est le 5ème pays importateur d’Europe !
Enfin, 78% des sondés se déclarent favorables à la reconnaissance du statut d’être vivant et sensible à tous les animaux sauvages.
« Qui peut prétendre qu’une fouine, un lapin, un pigeon ou un renard n’est pas un être vivant doué de sensibilité ? » – Brigitte Bardot.
L’INEPTIE DES ESPÈCES CLASSÉES « NUISIBLES »
Dans notre pays, toute l’année et même hors période de chasse, entre 600 000 et un million de renards sont tués en toute impunité, au détriment de leur rôle fondamental dans l’équilibre de la nature.
Comme d’autres espèces de la faune sauvage locale – actuellement 12 mammifères et 6 oiseaux – le renard est classé espèce « nuisible »par le ministre de l’Environnement ou le préfet de département. La catégorie « nuisible » n’a aucun fondement écologique et scientifique.Elle signifie simplement « susceptible d’occasionner des dégâts dans les activités humaines forestières, agricoles et aquacoles » !
Ces animaux sont victimes d’une vision spéciste, plaçant l’intérêt de l’homme au-dessus de celui de toutes les autres espèces, en déniant aux animaux le droit fondamental de vivre en liberté dans leur environnement naturel.
L’État offre aux chasseurs un permis de tuer en toute impunité des espèces traquées dans leur habitat.
Chaque année, dans nos campagnes, sont ainsi massacrées des dizaines de milliers de ratons laveurs, visons d’Amérique, belettes, fouines, sangliers, bernaches du Canada, étourneaux sansonnet, corneilles noires, pies bavardes…
En octobre 2017, Brigitte Bardot écrit une lettre ouverte à Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition Écologique et Solidaire, lui demandant d’agir immédiatement sur deux points essentiels :
- suppression des listes d’espèces dites “nuisibles” ;
- reconnaissance, dans le code de l’Environnement, du statut d’être vivant doué de sensibilité aux animaux sauvages dans une logique de cohérence des codes (Civil, Rural).
François de Rugy, son remplaçant, va réussir un tour de force avant son départ précipité du poste de ministre de la Transition écologique. Il classe plusieurs mammifères et oiseaux sauvages – martres, putois, belettes, corneilles noies, pies bavardes, étourneaux sansonnets… – dans les espèces dites “nuisibles”, dont le piégeage est encore une fois autorisé du 1er juillet 2019 à juin 2002 !
« Rien n’avance ! On va continuer à avoir plus de 60 espèces d’oiseaux chassables en France, contre 15 en moyenne dans les autres pays européens. » – Christophe Marie
DES PRATIQUES DE CHASSE CRUELLES ET ARCHAÏQUES
Les méthodes de chasse actuellement autorisées sont cruelles et archaïques : déterrage, piégeage à appât dans une cage ou à mâchoires qui tuent, piège à la glu, tir par armes à feu ou tir à l’arc, etc.
La Fondation Brigitte Bardot condamne toutes les pratiques cruelles qui existent encore et qui font souffrir des milliers d’animaux : chasse à courre, vénerie sous terre, chasses traditionnelles et la destruction des animaux dits « nuisibles » par piégeage, déterrage ou par toxiques.
Le déterrage ou vénerie sous terre est un mode de chasse particulièrement ignoble. Le renard ou le blaireau est acculé au fond d’un terrier par des chiens, puis les chasseurs creusent une tranchée pour l’extirper avec une pince métallique avant de le tuer à coup de fusil ou de couteau.
Les chasses traditionnelles ne sont pas sélectives : de nombreux oiseaux d’espèces protégées peuvent également être capturés.
La chasse à la glu est un calvaire pour les oiseaux pris au piège, qui se retrouvent collés par les pattes ou les plumes.
En janvier 2019, Brigitte Bardot adresse une lettre ouverte au Conseil d’État pour dénoncer cette pratique barbare, toujours autorisée dans quelques départements français.
Pour la tenderie aux vanneaux, les appelants sont attachés par la queue à une ficelle reliée au chasseur et leur agonie peut durer des heures.
Particulièrement brutale, la chasse à courre, à cor et à cri est abolie dans plusieurs pays d’Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique…), mais toujours légale en France. Le principe ? Une meute de chiens traque un animal sauvage jusqu’à son épuisement et sa mise à mort.
Le cerf, le chevreuil, le sanglier ou le renard victime de cette tradition barbare connait alors une fin atroce. Il va mourir déchiqueté par des dizaines de chiens, noyé dans un étang ou abattu par des chasseurs à cheval.
84 % des Français se déclarent contre la chasse à courre – Sondage IFOP pour la Fondation Brigitte Bardot
La chasse à courre ou vénerie est pratiquée du 15 septembre au 31 mars. Elle compte près de 400 équipages sur 68 départements et utilise environ 17 000 chiens et 6 000 chevaux.
Ce mode de chasse intervient en pleine période de gestation et de mises bas des espèces animales chassées, causant d’irréparables dégâts à la biodiversité de nos campagnes.
De plus, les conditions de vie des chiens de chasse à courre sont incompatibles avec leur bien-être (enfermement, promiscuité).
Dès 2005, la Fondation Brigitte Bardot fut à l’initiative de la toute première proposition de loi visant à interdire la pratique de la chasse à courre. D’autres projets de loi furent présentés à l’Assemblée nationale en 2010, 2013 et 2017, sans succès.
En décembre 2017, la FBB et 20 organisations françaises de défense des animaux ont à nouveau lancé un appel unitaire pour abolir la chasse à courre en France au ministre de l’Environnement.
LA CHASSE EST UNE CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE
Non, les chasseurs ne sont pas les premiers écologistes de France comme a tenté de le faire croire une de leurs sinistres campagnes de communication ! L’élimination des animaux dits « nuisibles » alors qu’ils ne le sont pas, les régulations censées préserver la biodiversité alors qu’elles ciblent des espèces en voie de disparition, les réserves naturelles aux mains des chasseurs…
Les cartouches de fusils représentent 10 000 tonnes de plomb et de plastique répandus dans les forêts et les zones humides de France, selon l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). L’impact délétère de la chasse sur l’environnement est une autre raison justifiant son strict encadrement.
La chasse en France n’est pas intouchable. Avec d’autres associations et ONG, la Fondation Brigitte Bardot a pour objectif de faire prendre conscience aux Français que la chasse est cruelle, dangereuse et inutile.