« On a en commun une révolte terrible contre la façon dont on tue les animaux dans les abattoirs. » Brigitte Bardot et Rémi Gaillard demandent, dans une vidéo, que la vidéosurveillance soit imposée aux abattoirs comme l’avait promis le candidat Emmanuel Macron.
Incarnation de deux générations, l’actrice et l’humoriste, grands amis des bêtes, ont choisi de diffuser leur petit film sur les réseaux sociaux lundi, veille du début de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi agriculture et alimentation.
Les images montrent Brigitte Bardot dans son jardin de La Madrague découvrant de nouvelles images de l’abattoir d’Alès (Gard), déjà épinglé en 2015, tournées en caméra cachée en février 2018, selon Rémi Gaillard.
Avec cette vidéo, Brigitte Bardot a expliqué à l’Agence France-Presse vouloir toucher « un maximum de gens, pour leur demander de faire attention à ce qu’ils mangent quand ils mangent un bifteck ou une côte de porc ».
La vidéosurveillance, promesse restée lettre morte
Dans le collimateur des deux activistes, le ministère de l’agriculture, qui a retiré du projet de loi le contrôle vidéo obligatoire en abattoir. « Pour le moment, Macron ne fait rien, et le peu qu’il fait est le contraire de ce qu’on demande : il fait ami ami avec les chasseurs, rétablit les chasses présidentielles… », critique Brigitte Bardot.
A partir du 1er janvier 2018, des caméras de vidéosurveillance devaient être installées dans les abattoirs français, selon le projet de loi qui n’avait pu être adopté qu’en première lecture un an plus tôt, avant les élections législatives. Aujourd’hui, le nouveau projet, issu des états généraux de l’alimentation et présenté par le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, ne mentionne pas cette mesure. Un détail qui n’a d’ailleurs pas échappé à Olivier Falorni, député et porteur de la proposition, qui a demandé au gouvernement de tenir ses promesses.
Cette prise de conscience de certains députés ou responsables « donne un petit espoir », selon Brigitte Bardot, laquelle constate aussi une évolution : « Les gens voient les images. Avant, ils ne savaient pas. »