AUCUNE ESPÈCE N’EST ÉPARGNÉE
On compte une majorité de souris, mais aussi 3 510 primates non-humains, 4 219 chiens, 1 185 chats, 482 équidés…
Ces chiffres peuvent toutefois être doublés si on ajoute, d’une part, les animaux qui n’ont pas participé à un protocole de recherche mais ont été euthanasiés pour renouveler les « stocks » et, d’autre part, ceux qui ont été euthanasiés pour des prélèvements de tissus ou cellules afin de développer des méthodes alternatives à l’expérimentation animale.
L’expérimentation animale est contestable, tant sur le plan scientifique que sur le plan éthique, notre Fondation s’y oppose et soutient activement (et financièrement) le développement de méthodes substitutives qui ne recourent pas à l’animal, comme le programme Valitox piloté par le comité scientifique Pro Anima.
Les combats et les victoires de Brigitte Bardot
Brigitte Bardot a pu obtenir, en 1980, grâce au soutien du Président Valéry Giscard d’Estaing, la fin des crash-tests réalisés avec animaux vivants (primates, cochons…) par un laboratoire de recherche de la sécurité routière.
La fin des crash-tests avec animaux vivants a permis le développement d’autres systèmes bien plus prédictifs et fiables, comme les mannequins « dispositif anthropomorphe d’essai », qui ont contribué à sécuriser les véhicules.
Rappelons qu’en 1980, en France et avec un parc automobile pratiquement moitié moins important, on comptait plus de 12 500 victimes annuelles d’accidents de la route, contre moins de 3 500 morts aujourd’hui.
Au début des années 1990, Brigitte Bardot présente sur la 1ère chaîne française l’émission « SOS Animaux Cobayes », qui créa un choc dans l’opinion publique.
Les opérations de libération animale menées à la même époque aideront également à dénoncer les expériences menées, d’autant qu’à la même époque éclate en France un scandale.
En 1991, l’affaire d’Agen, rebaptisée par les médias la « dog connection », éclate et met en lumière le trafic de chiens volés alimentant alors de nombreux laboratoires médicaux et pharmaceutiques, après avoir été « blanchis » par des intermédiaires.
Ce procès a levé le voile sur tout un réseau, qu’il s’agisse du voleur de base qui a reconnu le vol de 700 chiens en un an, de l’homme d’affaires ou d’un honorable professeur. Aucun d’entre eux n’a montré la moindre compassion envers les animaux qualifiés de chiens de casse, de rebut, de marchandise vendue au kilo.
L’une des victoires à laquelle a participé activement la Fondation Brigitte Bardot, en agissant auprès des instances européennes, est la fin des tests des cosmétiques sur les animaux.
Cette interdiction a été échelonnée sur dix ans : en 2004 la fin des tests sur animaux pour les produits finis, en 2009 l’interdiction des expérimentations pour les ingrédients, puis le 11 mars 2013 l’interdiction de mise sur le marché de tout produit cosmétique testé sur animaux.
Aujourd’hui les freins au développement de nouvelles méthodes alternatives restent la lourdeur du processus de validation. Tout est centralisé auprès de l’ECVAM (centre de validation européen) qui met des années avant de donner un avis sur une nouvelle méthode.
Pour le programme Valitox, cofinancé par notre Fondation, qui est une méthode en toxicologie basée sur des tests pratiqués sur cellules humaines, dix ans après la finalisation de l’alternative nous attendons toujours sa validation par l’ECVAM…