Baie Paradis, Antarctique
Un photographe chilien, Hugo Alejandro (@hugoalejandro.h), a filmé une scène rare et fascinante : un manchot papou entièrement blanc, aperçu au sein de la colonie installée près de la base Gabriel González Videla, gérée par la Force Aérienne Chilienne. L’oiseau serait atteint de leucisme, une anomalie génétique naturelle aussi spectaculaire que méconnue
❄️ Un plumage immaculé… mais pas albinos
Contrairement à l’albinisme, qui touche l’ensemble des pigments (y compris dans les yeux), le leucisme résulte d’un défaut partiel ou total dans la production de mélanine uniquement dans la peau, les plumes ou les poils. Le Dr Lucas Kruger, chercheur au sein de l’Institut chilien antarctique (@inach_gob), précise :
« Le leucisme est une variation génétique naturelle qui affecte la pigmentation. Les cellules ne produisent pas certains pigments, ce qui donne cette blancheur inhabituelle. Cela reste extrêmement rare – souvent moins de 1 % d’une population. »
Une singularité peut-être héréditaire
Selon la Dr Juliana Vianna, spécialiste en écologie et en génétique des vertébrés, ce ne serait pas la première apparition d’un tel individu dans cette même colonie. Un manchot similaire a été observé pour la première fois il y a huit ans – il pourrait s’agir du même spécimen ou de l’un de ses descendants. Un cas potentiellement héréditaire, renforcé par l’isolement génétique observé chez les manchots papous.
« Les études génétiques ont montré que, parmi les espèces de manchots de la péninsule Antarctique, seuls les papous présentent une vraie différenciation génétique selon les colonies. »
🦐 Une fidélité au territoire qui renforce les mutations
Cette spécificité s’explique aussi par le régime alimentaire du manchot papou : contrairement aux autres espèces qui migrent pour suivre les bancs de krill, le papou reste fidèle à sa colonie toute l’année. Ce comportement territorial favorise les unions entre individus proches… et donc, à terme, une diversification génétique interne.
🎥 La vidéo originale a été captée en avril 2025 et relayée sur les réseaux sociaux scientifiques chiliens. Aucune publication française n’a encore mis en lumière cette observation rare